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" De toutes les sciences de la nature, la physique est celle qui entretient le plus de relations étroites avec les mathématiques, si étroites d’ailleurs que bien des grands noms se retrouvent associés à la fois à des théorèmes mathématiques et à des lois physiques : Descartes, Fermat, Gauss, Bernoulli, ... "
Eléments de Mathématiques
Plan
1. Développements en série
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Les
illustrations et animations de Geneviève Tulloue
Coordonnées cylindriques
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Rappel : soit une fonction ;
on appelle dérivée de la
quantité égale à.
Prérequis : calcul de dérivées
Soit une fonction définie pour des intervalles de variation de x où elle ne devient pas infinie et où les dérivées existent.
Théorème des accroissements finis : Pour une telle
fonction, il existe toujours une abscisse c comprise entre a et
b
telle que :
Formule de Mac-Laurin
Formule de Taylor
Application aux développements en série
On montre que :
;
;
Remarque : Les séries obtenues sont soumises à des conditions de convergence que nous ne développons pas ici. On montre que les trois premières séries données sont valables pour tout x, la quatrième pour -1 < x < 1.
Utilité des développements en série pour les
applications numériques
2. Calcul des expressions indéterminées
Premier moyen Il suffit de développer le numérateur
et le dénominateur en série de Mac-Laurin et de simplifier.
Deuxième moyen. Règle de L’Hopital
se présente
sous la forme ,
alors
démonstration
à partir du théorème des accroissements finis.
Par exemple,
Le calcul différentiel et intégral a été
inventé par Newton et Leibnitz à la fin du XVII ème
siècle à la suite d’un grand nombre de travaux mathématiques
ayant abouti à l’étude des dérivées, des tangentes
aux courbes et des infiniment petits. Ce calcul a été
ensuite mis au point par différents mathématiciens (Euler,
Laplace, Cauchy, ...) qui lui ont donné sa forme actuelle.
On faisait déjà de l’algèbre avant Jésus-Christ
et le célèbre Archimède savait résoudre certaines
équations du 2 ème degré
; on doit donc convenir que, du moment qu’il a fallu attendre l’arrivée
de Leibnitz et de Newton, il y a trois cents ans seulement, c’est que ce
calcul est subtil et transcendant, et d’un niveau supérieur aux
mathématiques élémentaires. Il exige une certaine
tournure d’esprit.
Les infiniment petits. Un infiniment petit est une quantité variable qui tend vers 0.
Exemples,
Les différentielles
La petitesse d’une grandeur est relative. Une minute comparée
à une heure est très petite, mais une minute comparée
à une seconde est très grande.
Dans le calcul différentiel, on appelle dx une très
petite variation donnée à la variable x en plus
ou en moins. On peut la prendre aussi petite que l’on veut, mais elle
est fixe et il n’est pas question de la faire tendre vers 0 comme
un Dx.
dx a un caractère algébrique.
En effet, soit par exemple,
Appliquons la formule de Taylor
On appelle différentielle de y ou de f (x) la quantité dy = y’dx ou df = f ’(x)dx
dy a un caractère algébrique.
Calcul des différentielles
Application de la définition
Différentielles d’une somme, d’un produit, d’un quotient
Soient u et v des fonctions de x.
Différentielles des fonctions de fonctions
Soit y = f (u) avec u = u(x)
Quelques applications simples des différentielles
4. Différentielles d’ordre supérieur
Nous avons vu que la différentielle de y = f (x) est dy =
y’ dx où dx est aussi petit que l’on veut mais fixé.
Nous cherchons la différentielle de dy c’est à dire d(dy)
que nous noterons (prononciation
" d deux y ").
Par définition, =
(dérivée de dy).dx (dérivée de dy)
= (y’dx)’ = y’’dx
On aurait de même
5. Différentielles des fonctions de plusieurs variables indépendantes
En Physique, nous avons souvent à étudier les fonctions
de plusieurs variables indépendantes. Nous nous limiterons à
deux notées x et y mais les résultats sont
facilement généralisables.
Soit une fonction f (x, y), nous appellerons différentielle de
f (notation df ) la quantité
est la dérivée de f par rapport à x, la variable
y étant considérée comme une constante dans la dérivation
(prononciation d rond f sur d rond x).
La différentielle apparaît comme la somme des différentielles
partielles.
Un grand nombre de mathématiciens prennent a priori cette formule
comme définition de la différentielle et ne la démontrent
pas. Que les esprits ... rigoureux sachent qu’elle se démontre.
L’application de cette formule aux calculs d’erreur est chose importante pour un expérimentateur.
Théorème : soit une fonction de deux variables f (x, y), on a toujours
Autrement dit : pour la dérivée seconde croisée l’ordre de dérivation importe peu ; que l’on commence par x et que l’on continue par y, ou que l’on commence par y et que l’on continue par x, le résultat est le même.
Remarque importante sur la différentielle d’une fonction
Soit une forme différentielle A (x, y) dx + B (x, y) dy différentielle d’une fonction f (x, y) c’est à dire telle que df = A (x, y) dx + B (x, y) dy, alors par définition de la différentielle d’une fonction f (x, y) nous avons,
Le théorème sur les dérivées croisées
nous permet d’établir la relation très importante de Cauchy,
La conséquence de cette relation est simple.
Soit une forme différentielle A (x, y) dx + B (x, y) dy,
Exemples
Le calcul intégral est l’opération inverse du calcul différentiel à savoir,
Calcul des fonctions f(x, y) dont on connaît la différentielle
. Cette primitive est faite en traitant y comme une constante si bien que la constante d’intégration peut être fonction de y.
où il faut bien comprendre que F (x, y) est une primitive par rapport à x de A (x, y) et que la variable x s’est éliminée dans .
Le lecteur, pour bien comprendre la méthode, aura intérêt à recommencer le calcul à partir de .
Remarque :
Très souvent, en Thermodynamique, A (x, y) ne sera fonction que
de x et B (x, y) que de y. Alors
Le calcul se ramène à celui de deux primitives ordinaires.
Calcul des intégrales curvilignes
On appelle intégrale curviligne l’expression suivante,
d’un point I à
un point F suivant une courbe d’équation h (x, y) = 0.
(En Thermodynamique, on dit d’un état initial I à
un état final F suivant une transformation)
Le calcul direct se fait en remplaçant y et dy en fonction de x et de dx à partir de h (x, y) = 0 dans l’intégrale curviligne et le calcul devient celui d’une intégrale simple.
Le cas particulier où
mérite d’être étudié.
c’est à
dire que le résultat ne dépend pas de la courbe, il ne dépend
que des points I et F (en Thermodynamique, nous dirons que le résultat
ne dépend pas de la transformation et qu’il ne dépend que des
états initial et final).
Dans ce cas, nous disposons de deux méthodes pour calculer l’intégrale
curviligne.
On appelle équation différentielle une relation de type . D'une manière générale, on ne connaît que très peu de solutions analytiques des équations différentielles.
Equations différentielles du premier ordre
A défaut, on peut employer la méthode dite de la " variation
de la constante " où dans la solution générale sans le
second membre on pose ð.
En remplaçant dans l'équation différentielle, on obtient
Le calcul de K (x) se ramène à un calcul de primitive.
Seules les équations différentielles du second ordre linéaires à coefficients constants avec second membre nous intéresse réellement, soit .
La linéarité entraîne
En ce qui concerne le second membre, il se présente, pour les cas réels,
sous la forme d'une constante, d'un polynômes en puissance de x
ou d'une combinaison linéaire de cosinus et sinus du groupement .
On cherche respectivement, pour la solution particulière, une constante,
un polynôme de degré +2 en puissance de x, une combinaison
linéaire de cosinus et sinus du groupement .
est l'équation
différentielle sans second membre pour laquelle on cherche des solutions
sous la forme .
En remplaçant, on forme l'équation caractéristique
qui a deux solutions
et . La solution
s'écrit alors .
En explicitant suivant les valeurs de ,
8.1. Repère cartésien
;
;
8.4. Repère curviligne ou de Frénet
C : centre du cercle tangent en M
à la trajectoire
: rayon de courbure s : abscisse curviligne ;
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9. Eléments d'analyse vectorielle
Prérequis : le produit scalaire, le produit vectoriel.
Produit mixte :
Double produit vectoriel :
Opérateur gradient
Soit une fonction f (x, y, z) c’est à dire une fonction des trois
variables cartésiennes x, y et z.
Par définition (prononciation : gradient de la fonction f au point M(x, y, z) où sont les vecteurs unitaires de la base cartésienne habituelle .
Propriété
Soient
le vecteur position et
Coordonnées cylindriques :
Coordonnées sphériques :
Opérateur divergence
Soit un vecteur
où les composantes sont des fonctions des variables x, y
et z.
Par définition
Coordonnées cylindriques :
Coordonnées sphériques :
Opérateur Laplacien
Soit une fonction f (x, y, z) c’est à dire une fonction de trois
variables indépendantes x, y et z.
Par définition
Propriété :
Coordonnées cylindriques :
Coordonnées sphériques :
Opérateur rotationnel
Par définition
Coordonnées cylindriques :
Coordonnées sphériques :
Remarque : tous ces opérateurs sont linéaires
L'opérateur " nabla "
Par définition,
Ainsi, , ,
Quelques relations
;
Théorème d'Ostrogradsky : ; S est la surface fermée contenant le volume ; est orienté vers l’extérieur de la surface fermée S.
Théorème de Stokes : ; la surface S est quelconque s’appuyant sur le contour ; est orienté suivant la règle dite du "tire-bouchon" par rapport au sens de parcours de .
Formules du gradient : ;
Formule du rotationnel :
Formules de Green : ;
10.1. Série de Fourier
Soit fonction
réelle ou complexe de la variable réelle t, périodique
de période ,
présentant sur l’intervalle
un nombre fini de discontinuités, de maxima et de minima, et telle que
ait une valeur finie.
On peut décomposer
en série de Fourier, c’est à dire écrire sous
la forme :
avec : ;
; la formule donnant est
valable pour
Le terme correspond
au fondamental, les autres termes sont appelés harmoniques.
L’importance relative des différents harmoniques est déterminée
par .
Sous forme complexe, les formules ci-dessus peuvent s’écrire
:
avec
Théorème de Parseval
;
10.2. Transformée de Fourier
Soit fonction
réelle ou complexe de la variable réelle t ; la fonction
est supposée de carré sommable, c’est à dire que
a une valeur finie.
On montre que peut
s’écrire sous la forme :
avec
La fonction est la transformée de Fourier de la fonction .
Ces formules montrent que la représentation d’une fonction par superposition
de fonction sinusoïdales n’est pas limitée aux fonctions périodiques.
Une mention particulière doit être faite pour des fonctions périodiques
ou pseudo-périodiques de pulsation
sur une durée .
Le spectre de Fourier de telles
fonctions correspond à un ensemble de sinusoïdes dont les pulsations
appartiennent principalement à l’intervalle
avec
Ainsi le seul fait de limiter dans le temps une sinusoïde élargit
le spectre de fréquences. Ce résultat surprend, mais il constitue
un des aspects fondamentaux de la transformée de Fourier.