Quelques phénomènes de dynamique terrestre
Plan
1. Le champ de pesanteur terrestre
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Les
illustrations et animations de Geneviève Tulloue
Rotation de la Terre |
Dans un référentiel lié au sol terrestre, l'équation
fondamentale de la dynamique s'écrit :
1. Le champ de pesanteur terrestre
![]() |
Le poids d'un corps ![]() ![]() ![]() où ![]() ![]() ![]() On appelle verticale la direction du vecteur ![]() |
Sur le sol terrestre (ou au voisinage), ð
et
, aussi
en première approximation on confond assez souvent
et
.
explique bien
les variations du champ de pesanteur terrestre. Souvent, on se contente de
.
si on néglige
l'attraction universelle des astres autres que la Terre et s'il n'y a pas de
forces appliquées sur l'objet.
En projetant sur le repère Oxyz, on obtient :
![]() |
en négligeant le terme |
A l'instant ,
on lâche l'objet, sans vitesse initiale, d'une hauteur par rapport au
sol
.
Par intégration, en négligeant z devant
et
devant
,
on trouve
et
.
Ce phénomène est connu sous le nom de déviation
à l'est.
est égal
à 27 mm pour
et
. L'effet
est donc très faible et souvent négligé.
Il existe, dans l'hémisphère Nord (Sud), une déviation
au Sud (Nord) encore plus négligeable.
![]() |
![]() Le pendule simple de longueur ![]() ð ![]() ![]() ![]() ð ![]() ![]() ð ![]() ![]() ð ![]() ![]() |
Le fil du pendule simple est inextensible et la masse m est soumise
à son poids et à la tension
due au fil.
Le vecteur rotation propre de la Terre est égale à : ,
si bien que
ð
Dans la dernière équation, le terme
est négligeable (il n’est pas écrit lorsque qu’on néglige
la force de Coriolis), le terme
aussi (pendule en permanence peu écarté de la verticale). Ceci
permet d’écrire
.
Les équations deviennent
![]() |
Pour résoudre ce système, on peut le découpler par dérivation ou, mieux, utiliser la variable complexe ![]() ![]() En intégrant, on obtient : ![]() |
Cette solution fait apparaître un mouvement tournant dans le plan Oxy
à la pulsation
(période
où
est
la période sidérale de la Terre). La rotation s'effectue dans
le sens inverse dans l'hémisphère Nord et dans le sens direct
dans l'hémisphère Sud.
Ce phénomène a été étudié
par Foucault au siècle dernier à l'aide d'un pendule de 67
m
de longueur suspendu au dôme du Panthéon.
Remarque : Il existe d'autres phénomènes mettant en évidence la rotation de la Terre sur elle-même, les plus connus sont le mouvement tourbillonnaire de vidange d'un lavabo, l'érosion préférentielle d'une des rives d'un fleuve s'écoulant vers le Nord ou vers le Sud.
4. Le phénomène des marées
Si l'on considère la masse d'eau considérable d'un océan,
il n'est plus possible de négliger le terme
qui est responsable des marées.
Pour commencer, nous ne considérons que l'influence de la Lune.
![]() |
Aux deux points Z et N, ![]() En un point M quelconque, ![]() Il en est de même pour le Soleil. Les déviations maximales sont de 0,017" pour l'action de la Lune, de 0,008" pour celle du Soleil. |
Ces déviations, bien que très faibles, sont mises en évidence
par la variation de la surface des océans : celle-ci se modifie
à chaque instant de manière à être constamment
perpendiculaire à la verticale.
Les effets dus aux autres astres sont négligeables, de sorte
qu'en pratique seuls les effets dus à la Lune et au Soleil sont
à considérer . Ces effets s'ajoutent lorsque le Soleil, la
Terre et la Lune sont alignés : ce sont les marées de
vive-eau, ils se compensent lorsque les directions Soleil-Terre et
Terre-Lune sont perpendiculaires : ce sont les marées de morte-eau.
Enfin, aux équinoxes de printemps et d'automne, l'effet dû
au Soleil est maximal : ce sont les marées d'équinoxe.
![]() |
La rotation de la Terre sur elle-même explique l'existence de deux marées hautes et de deux marées basses chaque jour. |